Le changement du statut de la femme roumaine après la Révolution de 1989

En Roumanie, comme dans d’autres pays de la région, il y a eu des changements significatifs : en ce qui concerne le rôle de l’institution familiale ; dans la construction d’un autre statut social de la femme roumaine ; et dans les rapports familiaux: entre les époux, d’une part et entre les générations (parents - enfants, grand parents - petit-fils) d’autre part.

Les enquêtes réalisées parmi la population roumaine montrent qu’une majorité des hommes sont favorables à une attitude non discriminatoire. Nombreux sont ceux qui dénoncent les conditions de vie et de travail plus difficiles des femmes roumaines (par exemple : chômage plus important ; carrière modeste dans ce travail ; programme de travail plus difficile ; chances réduites d’affirmation ;salaires plus petits ; discontinuité plus fréquente dans le travail professionnel).

Le déclin économique, le chômage, la crise des valeurs, les nouvelles « idéologies », la médiatisation de la violence et des « conduites pornographiques » etc., ont eu un impact significatif sur la situation des femmes roumaines d’une part et sur l’image sociétale des femmes de Roumanie (surtout par rapport à l’image des hommes), d’autre part. Sans éliminer les facteurs traditionnels (dans le domaine), la transition actuelle vers la civilisation démocratique ajoute d’autres facteurs qui ont une influence négative sur l’évolution du statut de la femme roumaine et du rôle de la famille. Psychologiquement – constate une jeune femme roumaine chercheuse – « la compétition, l’individualisation, la hiérarchisation et l’égalité des rôles « apparemment pratiqués » ont imposé sur la scène politique et dans la vie familiale une femme roumaine autoritaire, accapareuse, même agressive). Ce n’est pas l’opinion d’un homme, mais c’est l’opinion d’une … femme roumaine !

Même si les femmes en Roumanie occupent des emplois de plus en plus nombreux dans les services de police, dans l’armée etc., les domaines à poids féminin significatif sont d’une diversité réduite (domaine médical - pharmaceutique, administration publique, universitaire - pédagogique, informatique, assistance sociale, etc.). Mais, les restructurations économiques d’après 1989 ont affecté en grande partie les entreprises avec des « emplois masculins » (métallurgie, constructions, mines, etc.), favorisant l’augmentation du chômage masculin, qui a pesé davantage.

Les transformations sociales d’après 1989 n’ont pas réussi à développer un esprit entièrement démocratique conduisant à aplanir les inégalités sociales entre les hommes et les femme roumaines . Nous constatons que :
les stéréotypes du « milieu organisationnel » ont une forte influence sur les décisions des patrons ou des dirigeants d’entreprises dans le processus de sélection des cadres ;
il y a toujours la mentalité de juger les compétences et les capacités professionnelles en fonction du sexe (et bien sûr, le plus souvent au détriment des femme roumaines ) ;
les clichés traditionnels et les étiquettes sociales ont encore un impact négatif dans la psychologie féminine, en décourageant les femmes roumaines sur le marché du travail (dans le choix d’un emploi, à faire une bonne carrière professionnelle, à créer une entreprise, etc.) ;

certains patrons pensent toujours que les traits masculins de personnalité sont impérieusement nécessaires pour les emplois au sommet de l’hiérarchie organisationnelle (ce qu’explique la sous- représentation des femmes roumaines dans l’administration décisionnelle, bien que le nombre des femmes roumaines dans le « travail social » (hors de la famille) est de plus en plus important.

Les dernières décennies ont mis en évidence des changements visibles dans la représentation sociale de la femme roumaine et de la famille dans notre société : une forte flexibilité de la structure du groupe familial, dans les conditions de l’industrialisation et de l’urbanisation et, particulièrement, des migrations de la campagne à la ville un changement sensible du pouvoir et de l’autorité familiale dans les conditions du passage de l’idéologie traditionnelle à l’idéologie égalitaire (voir égalitariste-socialiste).

D’une part, un ensemble de fonctions sociales, auparavant prises en charge par la famille, le sont à présent par l’Etat, d’autre part un nombre de plus en plus important de femmes roumaines ont accès à l’éducation de haut niveau. L’effet pervers de cette « nouvelle idéologie familiale » consiste dans le fait que toute différence entre les individus est perçue comme une source d’inégalité ; ce qui signifie pratiquement que tous les rôles sociaux peuvent être accomplis dans les mêmes conditions par les hommes roumains et en égale mesure par les femmes roumaines ! En réalité, une égalité sans différences n’est pas possible, surtout si nous avons en vue la complémentarité des rôles masculins-féminins et la réciprocité des attitudes, d’une part ; la hiérarchie des positions sociales et l’asymétrie des taches pratiques (voire physiques) d’autre part.

Malgré les sentiments et l’affection entre les époux et, généralement, entre tous les membres de la famille, une égalité absolue n’est pas possible si on ignore les différences ! D’ailleurs, aujourd’hui, on parle souvent du droit à la différence – des individus, des groupes, des minorités, et, bien sûr, des femmes roumaines ! Une égalité abstraite, au-delà de la réalité empirique et des particularités naturelles, peut devenir une inégalité réelle, fonctionnelle !

La différence entre les perceptions réciproques : de la femme roumaine par rapport à la question sociale et aux activités du mari, d’une part et de l’époux en ce qui concerne la question sociale et les activités de l’épouse, d’autre part, se trouve à l’origine de certains conflits familiaux. L’opinion selon laquelle le modèle culturel traditionnel assure – sur le plan familial – plus d’affectivité et moins de stress et de tension intensive est largement répandue.

Un ensemble de phénomènes et de « situations concrètes » illustrent le statut de la femme roumaine et les éventuelles discriminations entre les sexes dans la vie sociale, et particulièrement, sur le marché du travail.

Par exemple :

Bien que les femmes roumaines représentent plus de la moitié de la population globale du pays (51,6%), il y a de significatives discordances en ce qui concerne l’accès a l’éducation supérieure et l’occupation de certaines positions économiques (en particulier, au sommet de l’hiérarchie ou de la pyramide décisionnelle) ;
La participation des femmes roumaines entre 16-64 ans à la vie économique est sensiblement moins importante que la moyenne (61%-68%) de la population totale ;
La force de travail féminin est inégalement distribuée dans les secteurs économiques, en particulier dans les secteurs avec de petits salaires (agriculture, enseignement, industrie textile, services sociaux, santé, etc.) : Assurances, administration financière – 70% du travail « féminin ; Education, enseignement- 72 % du travail des femmes roumaines ; Santé et assistance sociale 81% des emplois sont occupés par des femmes roumaines ;

Le niveau moyen des revenus des femmes roumaines représente seulement 81% de la moyenne des revenus salariaux du pays ; Le chômage à longue durée affecte « en priorité » les femme roumaines , par rapport aux hommes (54% chômeuses - 49% chômeurs) ; Les jeunes femmes roumaines (16-24 ans) risquent, en plus, le chômage et différentes formes de discriminations sur leur lieu de travail, sous la pression du « chantage sexuel » ;

Apres la rentrée de la Roumanie dans la Communauté Europeenne en 2007, les femmes de Roumanie peuvent suivre plus facillement des etudes en France, en Belgique etc.

Elles font des rencontres interessantes et enrichissantes avec des les cultures des autres pays. Par ailleurs le nombre des rencontres et des mariages avec des hommes français est en augmentation. Notre Agence matrimoniale est la plus grande Agence de rencontres en Roumanie et nous vous le confirmons.

Enfin, les femmes en Roumanie doivent toujours accomplir une grande partie des taches et des activités domestiques (malgré le changement « idéologique »). Raison de plus pour les hommes de France ou d Belgique de chercher des femmes roumaines pour mariage en Roumanie.